Tatsuhito Horikoshi | 20 Avril - 14 Mai 2022

Kanda & Oliveira a le plaisir de présenter la première exposition personnelle de Tatsuhito Horikoshi avec la galerie, intitulée  When I was little, God was there.

Le titre fait référence aux paroles d'une chanson d’un film des studios Ghibli, une chanson chère à son cœur, comme une capsule temporelle de sa jeunesse.

"Je pense que mon expression actuelle est une extension de la spiritualité de mon enfance, lorsque je ressentais quelque chose de divin dans chaque recoin de ma vie."

En raison de la pandémie, des mesures de distance sociale et de son déménagement dans un atelier à la campagne où il est né et a grandi, l'artiste a davantage ressenti ce lien fort avec son enfance et le besoin de se connecter à l'épicentre de son imagination. Parallèlement à ce dialogue avec lui-même s'est développé le besoin de ralentir et de se concentrer sur ce qui est important.

"Je veux continuer à réfléchir à ce que cela signifie de faire les choses avec sincérité."

Les images accumulées au plus profond de lui ont émergé et sont remontées à la surface, dans une quête de sens et un désir de transformation.

" L'exposition est conçue pour commencer par la réalité et évoluer progressivement vers un monde de rêve. La réalité est constituée d'œuvres représentant des lieux bien précis, tandis que le monde des songes est censé être irréel et inhabituel. Fantômes, démons et anges."

Tatsuhito Horikoshi

La réalité

"森の中へ (inside the forest)" se réfère à la vue de sa ville natale dans la préfecture de Gunma, entourée par les montagnes et les bois, une nature dense.

"海の見える街 (a town facing the sea) " se rapporte au paysage de la préfecture de Chiba, où se déroule l'exposition, près de la mer et en contraste avec la forêt à laquelle il est plus habitué.

Série "Me like a ghost"

« J'ai produit des dessins avec des pastels et des crayons de couleur, matériaux que je n'ai pas l'habitude d'utiliser, parce que je veux me libérer une fois pour toutes de la technique.
Lorsque j'ai commencé à étaler les surfaces colorées avec mes doigts et mes paumes, l'acte d'utiliser mon corps a été une sensation revigorante, et j'ai été irrésistiblement poussée par un plaisir renouvelé de dessiner.
Cette série m'a servi de boussole pour me montrer le chemin à suivre à l'avenir ».

Suivre la musique

« J'ai appris à peindre depuis mon enfance. J'ai également appris à jouer du piano.
Ces deux formes d'art sont les plus importantes dans ma vie.

Lorsque je peins, je suis seul avec moi-même et au plus profond de mon esprit. Cet état de solitude est important.
Tout le monde disparaît.
Ce sentiment apparaît également lorsque je joue du piano.
Désormais, les deux sont étroitement liés.»

Entrer dans le royaume des songes

« En progressant au sein de l'espace d'exposition, vous passez progressivement de la réalité à la rêverie.

Les personnages sans visage et non identifiables sont des images qui émergent d'un sentiment d'absence et de manque.
Les impressions négatives que je ressens à l'égard de la société sont également projetées.
La réalité de vouloir cesser d'être moi-même sans pouvoir le faire était également associée à un désir de transformation.
Dans un monde où la productivité et la pensée rationnelle prévalent, leur existence est énigmatique, déraisonnable et illogique.
Cela me donne donc un sentiment d'extraordinaire, et pour moi, cela fonctionne aussi comme un outil de guérison qui me donne des conseils sur la façon de vivre avec plus de facilité ».