Michiko Inami, Barao Hanno: Layers
Kanda & Oliveira a le plaisir de présenter Layers, une exposition réunissant les œuvres de Michiko Inami et Barao Hanno, marquant leur première exposition avec la galerie.
Poursuivant tous deux une façon de voir les choses que d'autres n'ont pas encore découverte, Michiko Inami et Barao Hanno évoluent dans les strates du monde de l'art, dans un style qui n'est pas sans rappeler le surréalisme, que ce soit dans sa forme ou dans sa méthode.
Barao Hanno, peintre vivant dans un endroit isolé proche de la forêt, crée des compositions à plus grande échelle faisant écho aux théâtres et aux scènes. Dans ses œuvres, la nature est célébrée, les formes humaines sont mêlées avec des plantes et des insectes, et les couleurs sont appliquées en fines couches, en mélangeant l’aquarelle et l’acrylique. Les visages étant considérés comme faisant une trop forte impression sur l'artiste, en s'aventurant dans des œuvres plus figuratives, l'inspiration semble toujours venir d'un lieu familier. Pourtant, leur regard semble constamment nous échapper.
Dans les œuvres de Michiko Inami, le spectateur est immergé dans les profondeurs de formes abstraites de noir, de blanc et de gris. Dans une méthodologie intéressante, la sensation du dessin est créée en valorisant la coïncidence et l'inconscience, à travers l'acte d'effacer, parfois de gratter, de cacher, de dessiner, de corriger encore et encore. Initialement rompue aux œuvres tridimensionnelles intégrant des textiles ou des plaques de métal, l'artiste s'est tourné il y a une vingtaine d'années vers des œuvres bidimensionnelles, poussée par la volonté d'exploiter davantage la puissance de la nature en tant qu'entité invisible. Un sentiment de tridimensionnalité et de couleur y transparaît toujours à travers ses créations inspirées de scènes de la vie quotidienne.
Au sein de ces strates, les pratiques de Michiko Inami et Barao Hanno sont liées au monde tel que nous le connaissons, à un futur qui reste à découvrir, peut-être même à un monde intermédiaire, et dépeignent finalement une quête très humaine qui est celle de liberté.